Juillet 2007 - A
Julie
Le Phare des
Baleines avait allumé ses feux,
et entamé son
lent ballet intermittent.
A ses pieds,
les crêtes des vagues scintillaient
au rythme
régulier du faisceau de lumière.
Assis non loin
de là dans la pénombre,
je pensais à
toi qui venait enfin de naître :
ma Julie, mon
ondine, mon îlienne, ma jouvence.
Reine de ce
bout de terre campé sur l’océan.
Cette île sera
ton domaine insubmersible.
Et ce phare, ton guide immobile et
patient.
Son œil
percera pour toi l’obscur horizon,
fouillant sans
cesse les ténèbres inconnues.
Il t’indiquera
sans faillir la route à suivre :
ce chemin de
découvertes aux mille surprises.
Et quand
viendra l’heure des grandes aventures,
tu franchiras
sans crainte les mondes oubliés
avec la
certitude que la direction prise
sera celle
commandée par tes rêves insensés.
Va, ma belle
Rétaise ! Oublie ce qui chagrine.
Foule d’un pas
assuré cet infini lointain,
pour effleurer
du doigt ne serait-ce qu’une fois,
la pointe de
ton ciel, l’âme de tous les poètes.